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Nos étudiants à l’honneur : La Rentrée 2025 : Manon de Raad

Dans cette sĂ©rie d’entrevues Ă  l’occasion de la rentrĂ©e 2025, nous avons demandĂ© Ă  des Ă©tudiants aux cycles supĂ©rieursĚýde revenir sur leur expĂ©rience Ă©tudiante au DĂ©partement de la mĂ©decine de famille.ĚýĚý

Nom : Manon de Raad

¶Ůľ±±č±ôĂ´łľ±đĚý:ĚýPhD candidate

SuperviseurĚý:ĚýTracie Barnett

Lieu de naissance : Je suis née à Carcassonne, mais je n’y ai jamais vraiment vécu. Je possède la double nationalité française et néerlandaise, et j’ai beaucoup déménagé dans mes premières années. Aujourd’hui, j’ai vraiment l’impression que ma « ville d’adoption », c’est Montréal.

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Parlez-nous un peu de vous.

Je travaille dans le domaine de la recherche en services de santé depuis plus de dix ans. Bien que ma formation universitaire initiale ait porté sur la gestion, c’est surtout l’expérience acquise sur le terrain, dans un hôpital communautaire à vocation académique, qui a façonné mon parcours. Je dirige le Pôle de soutien à la recherche de l’Hôpital St. Mary à Montréal, où j’appuie les clinicien·ne·s et les équipes de soins dans la conception et la mise en œuvre de projets de recherche. Mon travail vise à créer des ponts entre les disciplines et à rendre la recherche plus accessible et utile pour la pratique clinique. J’aime profondément ce que je fais et me considère très chanceuse d’évoluer dans ce domaine.

Qu'est-ce qui vous a incité à poursuivre des études supérieures en médecine de famille?

Mon travail au quotidien consiste à faciliter la recherche en contexte clinique. Avec le temps, j’ai commencé à remarquer certaines tendances : les clinicien·ne·s souhaitent s’engager dans une démarche fondée sur les données probantes et formulent des questions pertinentes, mais ils et elles manquent souvent de ressources ou ne savent pas par où commencer. J’ai entrepris ce doctorat pour mieux comprendre quels types de soutiens ou de structures permettent aux partenariats entre milieux cliniques et milieux académiques de réellement fonctionner. La médecine de famille m’est apparue comme un lieu idéal pour explorer cette question, à la fois sur le plan intellectuel et pratique.

Quels sont les domaines des soins primaires ou de la recherche qui vous passionnent le plus?

Je m’intéresse particulièrement aux modèles de recherche participative et intégrée, où les clinicien·ne·s, les patient·e·s et les décideur·euse·s co-pilotent les efforts de recherche et de mise en œuvre. Je suis également interpellée par les défis liés au renforcement des capacités de recherche dans les milieux de soins de proximité : cela inclut la question de la faisabilité de la recherche pour des équipes déjà très sollicitées sur le plan clinique, ainsi que les moyens de soutenir des collaborations qui mènent à de réels changements dans les pratiques.

Avez-vous des objectifs que vous espérez atteindre?

Au-delà de l’obtention du diplôme, j’espère produire des travaux utiles à court terme pour les personnes impliquées dans la facilitation ou les partenariats de recherche : que ce soit sous forme de ressources de formation, de cadres pratiques ou d’outils d’évaluation pour les démarches collaboratives. Je souhaite également approfondir ma compréhension des systèmes, des politiques et des structures organisationnelles qui soutiennent (ou freinent !) ce type de partenariat.

Qu'est-ce qui vous enthousiasme (ou vous rend nerveux) le plus à l'idée d'entamer ce nouveau chapitre de vos études supérieures?

Je me réjouis de prendre du recul pour réfléchir de façon critique au travail que je fais depuis maintenant quinze ans. Ce doctorat est pour moi l’occasion d’examiner les modèles et les postulats qui orientent mon travail au quotidien, et de développer une approche plus intentionnelle et fondée sur les données probantes. J’appréhende un peu l’équilibre entre les études et le travail, mais j’ai la chance d’être bien entourée, avec un solide réseau de collègues et de mentor·e·s.

Que souhaitez-vous faire après l'obtention de votre diplôme? Quels sont vos objectifs de carrière ?

Mon objectif est de continuer à faire le pont entre les milieux académiques et cliniques, que ce soit en faisant évoluer mon rôle actuel ou en assumant de nouvelles fonctions qui me permettent de soutenir le développement de la recherche intégrée au sein des systèmes de santé. À plus long terme, je souhaite contribuer à la structuration d’approches institutionnelles favorisant l’émergence de systèmes de santé apprenants.

Quelle est votre première impression de Montréal ?

Même si je ne suis pas originaire de Montréal, j’y vis depuis mon arrivée au Canada pour y faire mes études de premier cycle. Je me sens désormais vraiment chez moi à Montréal, et j’apprécie toujours autant la richesse culturelle, linguistique et communautaire qui en fait un endroit exceptionnel pour vivre et travailler. Faire de la recherche en santé ici prend tout son sens pour moi dans ce contexte de diversité.

Bonne continuation Manon!

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